SESSIMè – De l’afro pop à l’afro folk…

Sèssimè de l’afro pop à l’afro folk. Après le clou de ton deuxième album, tu as connu une ascension remarquable, à savoir, égérie pour les marques les prestations scéniques, défenses des causes nobles, comment tu vis ça ?

Sèssimè ça va très bien. J’essaie de garder la tête sur les épaules, et de ne pas perdre de vue l’objectif premier qui est d’apporter un plus dans le quotidien des gens, et de mes fans, de leur apporter une dose d’amour, d’espoir, de bonheur, de foi, de leur faire voir la chance qu’ils ont d’être en vie et de profiter de chaque seconde que nous passons sur terre.

A un moment tu as multiplié les collaborations dans la sous-région avec des artistes tels que : Almok, Rico Amaj, pourquoi tous ces choix et qu’en est-il du résultat ?

Sèssimè : Alors (hein), pourquoi ces choix ?

Parce que d’abord ils sont jeunes comme moi, Almok est une jeune femme du Togo, Rico Amaj est un jeune homme qu’on a découvert sur un plateau de révélation de star comme moi, quand j’ai voulu conquérir le public de la Cote d’Ivoire, il était l’artiste adéquat.

Côté jardin SESSIME songe-t-elle à bâtir une famille ?

Sèssimè‘’ Mais, j’y songe donc mon rêve c’est d’être sous le toit d’un homme et pouvoir faire des enfants si tel est la volonté de Dieu, donc j’espère que je connaîtrais ce bonheur.

Quels sont les artistes qui occupent ta playlist en ce moment ?

Sèssimè : Alors, j’écoute beaucoup Davido, Tiwa Savage, Nikkanor, Yemi Alade, Dj Kérozen. HUMM !!!, Beyonce, Charlotte Dipanda, c’est un mélange, il y a aussi du Daphné, je suis très ouverte, j’écoute les sons du moment, je ne me retiens pas quand un son sort et que c’est tendance, je m’y mets quoi. Cela change tout le temps, il faut aussi être dedans pour voir quelle direction prendre aussi sans perdre son identité et sa personnalité. Il y a une chanteuse qui est décédé, ça m’a fait beaucoup de peine, EBONY une artiste ghanéenne, j’écoute plus depuis qu’elle n’est plus de ce monde.

Un regard sur la scène musicale béninoise ?

Sèssimè : Je pense que ça a commencé à partir de ma génération, depuis lors il y’a eu beaucoup de jeunes qui sortent aujourd’hui et se font découvrir et redécouvrir sur la scène et qui font de très bonnes productions et en même temps tout le monde n’est pas crédible et du coup je trouve que la scène urbaine musicale béninoise évolue énormément, j’en veux pour preuve les productions de très bonnes qualités. Ils ont cette envie de prouver, de démontrer, d’offrir quelque chose de diffèrent, les gens ont tendance à dire qu’on reproduit ce qui vient d’ailleurs, on ne peut pas fermer les frontières aux autres musiques, nous sommes obligés de regarder ce qui vient de l’extérieur et d’offrir le meilleur en tenant compte de ce qui se passe autour de nous je peux dire que ça va.

Sèssimè au réveil c’est comment ?

Sèssimè Oh !!!!(rires) ce n’est pas joli à voir, je ne sais pas si cela est dû à mon imagination hein, néanmoins on m’a toujours dit que je suis belle sans make-up, c’est l’avis de ceux qui ont la chance de me voir sans maquillage, que je suis plus jolie, plus fraîche, moi je trouve que quand tu dis réveil, on sort du sommeil ou on a toutes les armes de sa séduction. Quand je me réveil, le premier réflexe que j’ai, j’attrape mon portable, je regarde tout ce que j’ai comme appel en absence, s’il y a une urgence et consort, en fonction de ça, je vois si je dois sortir du lit ou pas avant d’établir le programme de ma journée, ensuite la prière, la douche, et quelques exercices de sport et de chant.

Sèssimè et les réseaux sociaux ?

Sèssimè c’est l’intra activité d’abord avec mes fans, les réseaux sociaux. Euh tu échanges et tu discutes avec eux, il faut dire que les réseaux sociaux aujourd’hui, la toile est la plus grande télévision au monde, donc tout ce qui se passe dans le monde à l’instant. Je pense que la toile t’informe plus vite que la télévision traditionnelle et donc il faut être présent sur les réseaux sociaux. On n’a pas le choix car on reste à l’affût de l’actualité dans tous les domaines de la vie. Sauf qu’il faut savoir prendre les choses avec pincette. Ma présence sur les réseaux sociaux est une attitude, je ne prends pas cela pour un travail. J’ai un staff qui s’occupe de ma communication digitale.      

Tu t’identifies à qui ?

Sèssimè : oh ! J’ai beaucoup de personnalités en moi, je pense que tout le monde est d’accord que j’ai un peu d’Angélique Kidjo en moi, sauf que je dis que je suis une new amazone, je ne suis pas Kidjo, je suis moi, j’ai interprété Kidjo pendant longtemps c’est pour ça qu’on ressent du Kidjo en moi. Surtout quand je chante en fon et que je suis en live mais après heu… il y’a un peu de Yemi Alade en moi, j’écoute du Rihanna j’aime le côté rock quelle a dans sa voix, je ne peux pas dire que quand tu vois du Sèssimè c’est telle personne, c’est telle artiste forcement. Je suis un mélange de plusieurs artistes, et beaucoup d’âmes artistiques font ma personnalité.’’

Flash-back, tu ouvrais l’année avec un single « Haya », c’était quoi le concept ? Est-ce un vœu pour toi ?

Sèssimè : Ouais, « Haya » pour dire le bonheur, célébration time, Haya comme pour dire « and célébrâtes with me » viens célébrer avec moi tout ce qu’on a rencontré de positif dans nos vies au cours de l’année un mariage, un baptême, un anniversaire.

Le concept « d’Haya » c’est de célébrer le souffle de vie que Dieu nous offre, célébrer chaque instant de notre vie et qu’on arrête de se plaindre, puisque si nous demandons à Dieu il nous le donne très souvent, avec « Haya » acceptons les moments de gratitude que la vie nous offre. Comme on dit que la joie appelle la joie, le positif se colle au positif.

Dans quel état d’esprit est-tu quand tu écris souvent tes chansons ?

Sèssimè : Je suis moi, c’est la chose la plus importante que je chante pour donner de la joie, pour toucher l’âme, la sensibilité des gens, les émotions en chaque personne, il faut que je le ressente moi-même, si j’ai envie de faire danser, dans mon inspiration que ça vienne comme ça, si, J’ai envie de faire pleurer, je m’y mets sans état dame, je peux dire que je m’inspire de mes émotions.

Quels rôles jouent ta famille dans ta carrière artistique ?

Sèssimè : La famille c’est mon socle, Dieu est mon tout mais la famille c’est le socle sur lequel je me repose, je pense que je ne pourrai avancer sans ma famille, mes frères, mes sœurs, mon père, ils m’aident à garder la tête sur les épaules, le show biz, le monde de l’Art, ça va vite et qui est en perpétuel transformation. Vous êtes appelé à suivre cela et garder vos repères, votre base pour savoir qui vous êtes, d’où vous venez et ne pas vous laisser emporter par toute cette effervescence dans le milieu, vous avez besoin des personnes qui étaient là au début, donc la famille c’est mon socle, c’est grâce à elle que je suis toujours moi, donc j’avance.

Ton rêve le plus fou ?

Sèssimè : Mon rêve le plus fou, (hésitation), être une super star, reconnue dans le monde.

Dans ton répertoire, quel est ton titre préfère ?

Sèssimè : question piège, j’aime tous mes titres, j’aimerais que mes chansons traversent les années, je peux dire que c’est « My praise » qui est devenue un hymne, en plus je l’ai bien interprété avec une jeune chanteuse béninoise Ayodélé qui m’a invité sur scène à la cour de son spectacle, quand j’ai revu la vidéo avec ma mère, il y a une onde émotive qui s’est emparé de nous. Sur chacun de mes titres il y a une sensibilité, il y a des morceaux que je ne veux pas interpréter sur scène.

Ton mot de la fin ?

Sèssimè : 2020 ? on va mettre le feu, je vais leur servir du boom, du chaud du croquant, donc…

Propos recueillis par : Léonard TEA