PERLICIOUS – Ses début dans la mode – Ses ambitions et sa vision.

Raconte-nous comment tu as démarré, parait-il que c’est au fûtà Dakar à L’I.S.M ?  

Perlicious’ J’ai toujours aimé faire les bijoux, après le BAC je me suis retrouvée dans une université a Dakar et dans cette école y avait un évènement dénommé la semaine des talents de L’I.S.M, et ça a été l’occasion pour moi de montrer mon potentiel de créatrice de mode et de fabricante de perles.

Une fois tes études terminées à Dakar qu’as-tu fais ?

Perlicious : en fait depuis que j’ai commencé les cours à Dakar j’ai toujours travaillé tout en poursuivant mes études,  après l’obtention de mon master j’ai travaillé pendant un moment à Dakar avant de revenir à Cotonou, une fois au pays j’ai travaillé pendant trois ans et c’est après que je me suis vraiment consacré à ma passion, c’était un challenge pour moi de me consacrer à ce travail.

Depuis quelques années, tu as une boutique en ligne, comment arrives-tu à t’organiser ?

Perlicious : l’avantage d’avoir une boutique en ligne est qu’on a une visibilité internationale, on peut être vu par des millions de personnes, nous sommes en partenariat avec une structure de livraison qui exerce tant au Benin qu’à l’échelle international, ça fait quatre ans que nous travaillons ensemble et nous essayons de nous améliorer pour toucher plus rapidement ma clientèle.

Quels sont vos canaux de distribution ?

Perlicious : au-delà de la boutique en ligne on a un showroom à Cotonou ou les articles sont exposés, nous avons un point de distribution au Gabon ce qui permet de desservir la région de l’Afrique centrale.

As-tu  déjà déposé ta marque ?

Perlicious : oui, c’est la première chose que j’ai faite dès le début de mes créations.

Quel est ton type de clientèle ?

Perlicious : je n’ai pas un public particulier, ça peut être les enfants, les pères  et les mères de famille, les fonctionnaires n’importe qui en fait.

Comment as-tu financé le développement de ton entreprise ?

Perlicious : Tout simplement en faisant du réinvestissement. Tout est parti du capital issu de mon ancienne vie, car j’avais travaillé dans une entreprise avant de me lancer. Donc ce sont mes premières économies que j’ai réinvesties. AU début j’ai reçu beaucoup de conseils du genre, tu commences à gagner de l’argent il faut acheter telle ou telle chose, mais moi ce n’est pas mon genre. Moi j’ai choisi de réinvestir encore et encore, et ça exige de la discipline de la vision, ça exige aussi de ne pas écouter tout ce qui se dit autour de soi, car nombreuses sont ces choses-là qui sont négatives et ça peut vous distraire. Il faut rester focus et avancer.’’

Perlicious a été lancé en 2009 donc bientôt 10ans est-ce trop tôt pour faire un bilan ?

Perlicious‘’ (Sourire). En fait on a beaucoup d’illusions au début. Au fur et à mesure du chemin parcouru on découvre beaucoup de choses, on découvre son environnement, parce que ce n’est pas facile d’entreprendre au Bénin ce n’est pas facile d’entreprendre dans le milieu de la mode. Mais après on se découvre des talents. En tout cas dans mon cas je me suis découvert une certaine force, certains aspects de ma personnalité qui font que vous grandissez en même temps que votre entreprise, et ça fait que vous vous définissez de nouveaux objectifs et ça c’est très gratifiant.’’

Quels sont les challenges auxquels tu es confronté fréquemment ?

Perlicious : les challenges c’est pouvoir toucher des collaborateurs au sein de votre entreprise qui partagent votre vision.

Il y a des gens qui ont une façon de faire la couture depuis 20 ans et qui ont du mal à accepter que les choses ont évoluées, que les choses ne se font plus de cette façon avec ce type de machine et que votre vision à vous c’est de faire les choses autrement. Donc actuellement c’est le challenge auxquels je suis confronté, mais on va y arriver finalement.

Est-ce que tu es un cordon bleu ? Et quels sont tes plats préférés ?

Perlicious : oui j’aime bien préparer et je suis très grillades. Hum !!!!…mon plat préféré, je ne peux pas dire que j’ai une préférence je mange un peu de tout. Par contre j’aime beaucoup le cérélac. (Éclats de rire).

Une belle tasse de cérélac oulàlà…

Quel est ton plus grand rêve pour les 10 prochaines années ?

Perlicious : Juste de continuer à développer mon entreprise, car j’ai beaucoup de créativité et j’arrive à faire plusieurs choses à la fois. Donc c’est de continuer à développer mes potentialités peut-être dans d’autres domaines aussi.

Quels sont les artistes qui composent actuellement ta playlist ?

Perlicious : J’écoute beaucoup «  Beyonce », parce que c’est l’exemple de la femme qui sait ce qu’elle veut, qui se bat pour réussir et qui ne se donne pas de limites artistiques. J’écoute également du Luther Vandros, du Michael Jackson et aussi les œuvres du groupe Enigma qui n’existe plus mais qui a laissé de grandes œuvres.

A quand remonte les dernières vacances de Sarah Codjo et ou les as-tu passé ?

Perlicious : Je peux vous dire que je n’ai pas pris de vacances depuis que j’ai eu le Bac. Et donc mes moyens d’évasion c’est la natation et la lecture, je suis très casanière. (Sourire). Par contre j’aime beaucoup rester avec les personnes âgées parce qu’elles ont beaucoup à nous apprendre.

Un mot à l’endroit des femmes qui rêvent de réussir comme toi.

Perlicious : Ah déjà la réussite ce n’est pas une destination hein ! C’est tout le chemin en fait c’est toutes les petites victoires qu’on obtient. Ce n’est pas du tout, j’irai là et c’est fini. Non pas du tout. Quand on y arrive et quand on a de la vision on en veut encore plus. Et donc je n’ai pas vraiment de conseils particuliers à part de trouver son talent. Le truc qui te fait vibrer et de le développer, parce que c’est le seul moyen de travailler sans avoir l’impression de faire une corvée. Et c’est Oprah Winfrey qui a dit : « trouver votre passion et vous n’aurez pas l’impression de travailler ». Et c’est ce que je fais.

Ariel BOKOSSA