VANO BABY – De la rue à VANO….

De chef bandit gang à Vano Baby quel parcours ?

VANO BABY : Euh, un petit parcours comme un long parcours et sa dépend du coté ou vous vous trouvez. J’ai monté le crew « chef bandit gang » avec 5 de mes acolytes. A un moment donné, le groupe s’est disloqué et on a recruté de nouveaux mc’s. J’étais le leader du groupe en même titre que Sirano, Lyrical et Blaky et à un moment donné j’ai décidé de faire cavalier seul, j’ai démarré  ma carrière solo avec le single « tchiogba » sur rap révolution et voilà, petit à petit on a fait notre petit chemin.

Pourquoi ce pseudo « Azéto Gbèdé »

VANO BABY : Mon prénom est Sylvanus et Azéto Gbèdé est juste mon nom, les gens ont commencé à m’appeler comme ça par rapport à mon flow, par rapport à mon rap dans le quartier. A un moment, j’ai décidé de le conserver, je l’ai mis dans le titre « tchiogba » et du coup le public à commencé à me surnommer Azéto-Gbèdé au lieu de Vano Baby et voilà je l’ai conservé.

Qu’est-ce qui te caractérise

VANO BABY : on me trouvait vulgaire et mal poli à ce qui parait (rire), alors j’en aie fais un concept, car c’est ce qui fais me caractérise. Et il est vrai que mes textes sont un peu cru et à tendance sexuelle.

Tu t’es un peu assagi dans ta façon d’écrire, on dirait

VANO BABY : Euh je ne sais pas, mais on essaie de donner une nouvelle direction artistique, de ramener de nouvelles choses, faire adhérer plus de gens à notre style musicale, c’est un peu difficile mais on va y arriver.

Comment expliques-tu cette dérive scénique qui à délié les langues suite à ton titre « adigouegboungboun » pourtant repris par le groupe togolais « TOOFAN »?

VANO BABY : Bah ce sont des choses qui arrivent, lors d’un concert au concerto il y a 1 an, une femme s’est retrouvé à moitié nu devant les enfants, il y a eu beaucoup de problèmes, de polémiques, mais plus de peur que de mal, je crois que cela fait partie de mon boulot, c’est une chose qui devait arrivé, j’aime danser sur mes morceaux, ce n’est pas moi qui vais me contredire, les gens aiment danser sur mes morceaux et ça ne vas pas changer, je pense qu’elle s’est un peu trop laissé aller.

Quel est l’état d’esprit du nouveau Vano Baby ?

VANO BABY : L’état d’esprit actuel de Vano Baby, je pense que c’est touché plus de monde et visé le marché internationale et à travers mon prochain single, mes prochaines sorties cela se ressentira, on doit montrer de quoi on est capable, j’ai déjà effectué une mini tournée en France que je viens de clôturé. On prépare également  une tournée en Afrique et une petite tournée au Bénin. Je pense que le moment est venu de travailler, de rendre la musique béninoise un peu plus attractive et surtout de faire connaitre la langue  fon à travers le monde comme l’ont fait certains précurseurs.

As-tu prévue un album pour couronner ce parcours épique que tu vis ?

VANO BABY : 2019 sera l’année de l’album parce que je suis avec une nouvelle maison de production et je crois que l’album est entrain d’être fini, on va rester un peu plus cool, plus posé, pas la peine de se précipiter, enfin faire les choses bien quoi.

Le sexe est-il ta source d’inspiration ?

VANO BABY : J’adore le sexe, je pense que c’est le cas pour beaucoup de personnes, le reste c’est de l’hypocrisie, j’adore la gente féminine, je le dis haut et fort, j’aime tout ce qui est beau et gros, celles qui on tout ce qu’il faut là ou il faut, je chante tout ce qui me plait et les gens m’écoutent, ils aiment ce que je fais, je crois qu’ils aiment aussi la même chose que moi.

Es-tu un artiste moralisateur, éducateur, ou influenceur ?

VANO BABY : Si je voulais être moralisateur, éducateur, j’aurais choisis instituteur comme métier, je pense que je suis moi, je suis tout simplement un artiste.

Tu te considère comme une rock star ?

VANO BABY : Peut-être rap stars (Rire) !!!!  J’aime le mélange de tout ça, en même temps rester moi parce que le rap ce n’est pas que la vulgarité, ce n’est pas que le mauvais côté, le rap dans les années 70-80, c’était pareil, on a rien inventé. Aujourd’hui les choses ont évoluées différemment bien sûr, mais il ya toujours de la vulgarité, de la violence verbale et du sexe dans le rap game.

La question qu’on se pose, Vano baby à une fille, a-t-il pensé à la réaction de sa fille lorsqu’elle écoutera ses chansons ?

VANO BABY : Euh j’espère qu’elle sera fier de son papa  dans 20 ans parce qu’il aura révolutionner le hip hop, et qu’on dira que son papa était un grand de la musique, déjà aujourd’hui elle écoute ma musique, on chante ma musique au volant, on fait tout ensemble, je me fiche de ce que les gens pensent, c’est dieu qui juge, l’éducation d’un enfant dépend avant tout de ses parents, la musique que les gens écoutent peuvent les influencer mais en aucuns cas les éduquer. Moi j’ai écouté du sal mais cela n’a pas fait de moi un délinquant, le reste c’est l’apparence. Ce que les gens pensent de moi, on s’en tape  et ma fille elle aime ma musique et ce que je lis dans ces yeux c’est de la fierté et je sens quand elle me regarde. Le jour où je perdrai cela, je vais arrêter la musique, arrêté de faire des conneries.

Quel regard porte tes parents sur ta carrière musicale ?

VANO BABY : je vis de ma musique, tout ce que je fais c’est ma musique, l’avis de mes parents sur ma musique aujourd’hui, je pense que cela n’a pas une grande importance hormis le faite qu’ils sont fière de leur fils. Au début, c’était difficile comme pour toutes les familles mais aujourd’hui leur constat est que j’en vis, grâce à ma musique, je paye mes factures,  je nourris ma famille, j’éduque ma fille, le reste on s’en balle les couilles.

Qu’est-ce que tu retiens de tes nombreuses collaborations

VANO BABY : FANICKO, c’est un ami, c’est quelqu’un dont j’aime beaucoup la musique et on s’écrit, on s’appelle tout le temps, depuis on essaie de collaborer sur un truc mais c’est deux délires différents tantôt, j’ai envie de l’entrainer dans du sale lui il a envie de m’entrainer dans son univers, je crois que ça ne saurait tarder et cette année ça va être du délire.

Jusqu’à ce jours, quel est ta plus belle réussite ?

VANO BABY : je dirai ma fille sans hésitation, et le faite d’avoir été l’artiste invité en guest star à la Coupe d’Afrique des Nations  de football des moins de 16 ans au Gabon, beaucoup n’en parlent pas, ne savent pas. Donc aujourd’hui je pense que c’est une réussite pour moi, le petit garçon du quartier, tout ce que j’ai traversé, je suis là aujourd’hui, je pense qu’on est à mi-chemin et rien n’est encore fait, on a beaucoup à faire. On peut être fière de ce qu’on à accompli jusque là.

Quel noble cause aimerais-tu défendre ?

VANO BABY : Tout ce que je peux dire aujourd’hui, aidés plus de jeunes à s’en sortir à travers la musique via ma maison de production, sinon à part ça dans un autre domaine je ne sais pas si je serai à la hauteur, joué les conseillers, ce n’est pas mon rôle, ma méthode à moi pour venir en aide aux  jeunes est de pouvoir leur ouvrir les portes d’un studio, de leur dire faite du sale si sa peut vous sortir de la rue comme moi, allez y je suis là pour vous accompagnez et vous soutenir.

Un petit coucou pour vos fans et le fan base de Vipzone?  Pour invoquer votre mot de fin

VANO BABY : je remercie toute l’équipe de VIP ZONE, je remercie tout ceux qui me suivent, qui m’écoute, restez-vous même, rester fort, continué à taffer, le meilleur reste à venir. Tu reconnais ton élément, c’est le sorcier vivant Azéto-Gbèdé.’’

Propos recueillis par : Leonard TAE