L’amour de la boxe m’a été transmis par mon père, mais au final, je l’ai dépassé. La boxe, c’est une histoire de famille. Mon père a été champion du Bénin et moi, j’ai été champion d’Afrique onze fois. J’ai appris la mécanique, mais je n’ai pas pu aller loin dans ce métier, car la boxe a pris le dessus. Grâce à la boxe, j’ai fait le tour du monde sans jamais perdre mon titre, que j’ai gardé jusqu’à ce jour. Ce que je retiens de ma carrière de boxeur ? Hum !….j‘ai représenté mon pays un peu partout pour hisser haut le drapeau, mais aujourd’hui j’en suis où ?
Je me rappelle qu’une fois en Côte d’Ivoire, on m’a proposé de rester là-bas pour représenter le pays, mais j’ai refusé, pareil pour le Gabon. Tout ça, c’est parce que j’aime mon pays. Un pays pour lequel je me suis battu, mais au final rien dont je puisse être fier.
Padonou Nazaire, c’est moi qui l’ai entraîné dans la boxe, Aristide Sagbo également. Mais voilà comment nous avons fini, dans la misère… Au temps du président Nicéphore Soglo, on avait une petite prime de 42.000 FCFA par mois. Mais depuis son départ plus rien.
Moi, je demande juste à la fédération de boxe de nous associer à la chose afin que nous mettions notre expérience à contribution, pour aider la nouvelle génération et vous allez voir comment la boxe va revenir au-devant de la scène.
Palmarès :
l’un des plus grands boxeurs africains de tous les temps
50 combats, 48 victoires par K. O et 2 défaites.
11 fois champions D’Afrique
Ariel Bokossa
