Coupe du Monde 2022 : Les Bleus veulent garder la positive attitude

Une éclaircie pour les Bleus : libérés d’un poids contre l’Australie (4-1), emmenés par la star Kylian Mbappé en mission et bien placés pour atteindre les huitièmes du Mondial 2022, les Français veulent croire en leur étoile…

Au moment de défendre leur titre mondial, aucun des trois précédents vainqueurs (Italie, Espagne, Allemagne) n’était parvenu à obtenir la victoire lors de son entrée en lice. Les Bleus l’ont fait avec brio, au stade Al-Janoub, puisque jamais un tenant du titre n’avait glané un succès aussi large à son premier match, selon le statisticien Opta. Les Bleus seront qualifiés pour les huitièmes de finale s’ils battent le Danemark samedi (17h00) au stade 974 de Doha, un scénario idéal pour le sélectionneur Didier Deschamps qui, dans cette configuration, aimerait reposer ses cadres lors de la troisième journée contre la Tunisie mercredi.

La malédiction des tenants du titre, cruelle pour les Bleus de 2002, piteusement éliminés quatre ans après leur premier sacre, a laissé place à celle des blessés vingt ans plus tard. Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, le latéral gauche Lucas Hernandez s’est ajouté à l’interminable liste des absents, après Karim Benzema, Presnel Kimpembe, Paul Pogba, N’Golo Kanté, Mike Maignan et Christopher Nkunku. “Honnêtement, ça commence à faire vraiment beaucoup”, a pesté le capitaine Hugo Lloris après match. “C’est une grosse perte pour nous, un titulaire important sur ou en dehors du terrain. Il va énormément nous manquer”, a réagi mercredi Ousmane Dembélé devant la presse.

Pleine lumière sur Mbappé

L’absence de Benzema a braqué tous les projecteurs sur Kylian Mbappé, et il adore ça. L’attaquant du Paris SG nage comme un poisson dans l’eau dans cette équipe de France, rassemblée autour de lui. Buteur, passeur décisif, épanoui mardi, il affiche un bonheur communicatif depuis quelques jours qui tranche avec son spleen du dernier Euro, terminé sur un tir au but manqué contre la Suisse. “Il est en pleine confiance, il dégage beaucoup de force et de sérénité. Cela fait un moment que j’échange avec lui, je savais qu’il allait être prêt car c’est sa compétition”, s’est enthousiasmé Deschamps. 

La pépite du Mondial-2018, qui se plaît aux côtés d’Olivier Giroud en attaque, continue à 23 ans d’affoler les statistiques. Avec 29 buts en 60 sélections, l’attaquant figure dans le top 10 des buteurs français et même, déjà, sur le podium des Bleus ayant marqué en Coupe du monde, avec cinq réalisations en huit matches et deux éditions. Le même jour, Robert Lewandowski a raté un penalty, l’Argentine de Lionel Messi a mordu la poussière contre l’Arabie saoudite (1-2) et Cristiano Ronaldo s’est retrouvé sans club… Comme un changement d’ère parmi les géants du foot ?

Génération renouvelée

Arrivée inquiète au Qatar, la France a balayé quelques doutes contre la 38e nation mondiale. Dayot Upamecano a enfin réussi un bon match avec les Bleus pour sa 8e sélection, rassuré peut-être par la présence autoritaire d’Ibrahima Konaté (23 ans, 3 sélections) à ses côtés, comme au temps de leur association à Leipzig entre 2017 et 2021. “Le plus important c’est maintenant, je regarde vers l’avant”, a commenté “Upa” mercredi en conférence de presse. “Je suis quelqu’un à l’écoute, un travailleur, j’espère jouer encore les prochains matches”, a développé le défenseur du Bayern Munich.

Sous pression après le forfait de la paire dorée Pogba-Kanté, le milieu de terrain a convaincu, avec la sobriété d’Aurélien Tchouaméni et surtout la rage d’Adrien Rabiot, buteur et passeur décisif pour sa première en grande compétition. “Il y a de la force et du caractère dans cette équipe, avec des jeunes qui se mettent au niveau pour rendre une copie de bonne qualité”, a insisté Didier Deschamps. Seules ombres au tableau, l’absence de profondeur au poste d’arrière gauche, seulement occupé par Theo Hernandez, et l’impact à peaufiner du flanc droit des Bleus, où Benjamin Pavard peine à exister offensivement et où Ousmane Dembélé reste encore maladroit dans les derniers gestes. Le révélateur sera le Danemark, vainqueur des Bleus en juin et en septembre en Ligue des nations : une victoire samedi, et la France sera déjà au tour suivant.